Apprendre les uns des autres

En réaction à mon article d’hier sur les  5 choses que les journalistes pourraient apprendre des blogueurs Laurent François publie sur son blog les 5 choses que les blogueurs peuvent apprendre des journalistes.

En résumé, après une description des missions du journaliste, il écrit

  • que le blogueur devrait intégrer des pratiques journalistiques comme l’historicité et la mise en perspective
  • que les journalistes (en ligne) sont déjà des blogueurs (presque) comme tous les autres.
  • que les journalistes font partie d’une chaine de production conséquente alors que pour les blogueurs, il est excessivement agréable de n’avoir que soi-même, et leurs lecteurs à gérer. [c’est ça qui me plaît, dans ma vie de blogueuse!]
  • les blogueurs aiment les journalistes: la majorité des liens sortants des blogs part vers les médias dits traditionnels
  • que la question n’est donc pas de savoir comment transformer les journalistes en blogueurs -ou l’inverse- mais de se demander comment allier nécessité de construire une marque média forte dans un nouveau cycle d’information.

Je n’ai pas bien compris si Laurent François était journaliste ou blogueur, ou  journaliste blogueur, ou un blogueur devenu journaliste ;-) Peu importe. Les genres se mélangent, les journalistes tiennent des blogs, la journaliste Anne Sinclair se définit comme blogueuse, les journalistes piochent des infos sur les blogs, dans les flux Twitter, sur Facebook. Les blogueurs relaient des informations qui les intéressent et qui sont susceptibles d’intéresser leurs lecteurs. Le « public » n’attend plus qu’on lui donne la parole, il s’exprime et interpelle.

Comme dit si bien Polluxe dans son article du jour « le journaliste, le blogueur et le pot de Nutella »

Quand une information ne passe pas d’emblée par le circuit journalistique traditionnel, de fait la vérification se fait à postériori alors même qu’une diffusion assez large a déjà eu lieu. Que faire ?
Il faudrait peut-être que les journalistes vérifient systématiquement une info avant de la reprendre à leur compte et que les citoyens soient moins prompts à partager une information de source non labellisée ou fiable…

Ce qui est importe le plus est que nous puissions trouver sur la toile des informations intéressantes, des sujets de réflexions, des choses nouvelles à apprendre et des lieux d’échanges ouverts et conviviaux.

Crédit Photo: tsevis – Creative Commons