Un quinqua suisse, Helvetica

 

C’est à  Bâle en 1957, que le graphiste Max Miedinger conçut l’helvetica, pour Edouard Hoffman, directeur du Haas Type Foundry. Cette police fut d’abord baptisée Neue Haas Grotesk, en référence aux premiers caractères bâtons, appelés « grotesques » au XIXe siècle en Grande-Bretagne par les lecteurs déroutés. Cette police, par sa sobriété, expression du design helvétique de l’époque qui plébiscite le « démocratique chic », tend à  optimiser la communication au mépris de l’expression artistique. L’épure de sa ligne facilite la lisibilité. La typographie, alors, s’efface derrière le message pour lui laisser toute sa force. Une sobriété qui convient aux produits génériques et formules chocs de l’ère du tout-commerce. D’où son succès.

Source: Le Monde

C’est une police de caractères rassurante, qui dit : Vous allez arriver à  l’heure, votre avion ne va pas s’écraser, votre argent est en sécurité dans votre coffre, tout va bien, on s’occupe de tout. Certains diront qu’elle est ennuyeuse par sa neutralité. Mais elle a séduit des sociétés comme American Airlines, Comme des Garçons, Evian, Intel, Lufthansa, Nestlé et Toyota pour leur charte graphique.

Une exposition intitulée 50 Years of Helvetica se tient actuellement au Musée d’Art Moderne MoMA à  New York, si vous êtes dans le coin, ne la manquez pas. (Avril 2007 à  Mars 2008)

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