La radio suisse romande diffusait ce matin une énième interview du candidat au poste de ministre de la culture suisse, Christian Lüscher. Dans notre pays, le ministre de l’intérieur est aussi ministre de la culture. Les candidats sont présentés par les partis et élus par les Chambres (Conseil National et Conseil des Etats) sur des critères basés sur tout sauf la compétence dans les domaines dont ils auront à traiter. Jugez plutôt.

Ce matin, le candidat genevois Christian Lüscher, 46 ans, futur ministre de la culture, a précisé une information parue dans les médias : Oui, il va au cinéma. La dernière fois, c’était pour voir un film d’Alain Tanner, il y a longtemps, « dans les années 90 » mais il ne se souvient pas du titre. (encore moins du thème du film!)

Voilà qui a le mérite de l’honnêteté, d’autres auraient fabriqué une réponse toute faite. Toutefois, aux vues de ses propos sur le cinéma, on ne peut que s’inquiéter de son futur pouvoir sur le cinéma suisse et sur la culture en général.

A moins que comme pour les assurances sociales et l’armée, il ne suive une formation accélérée de 15 jours avant d’être brillamment élu à la tête du département de la culture et de l’intérieur. On verra alors ce que c’est d’avoir un Conseiller fédéral dont la culture artistique est la Star’Ac, dixit son associé et mentor, l’avocat genevois Charles Poncet.

Pour l’heure, on ne peut pas encore voter par SMS en tapant 1, 2, ou 3 pour choisir son candidat. Dommage, on aurait alors aussi en Suisse un ministre et futur président bling bling. Que ce soit passé de mode n’effraye pas ici, la Suisse a souvent un train de retard sur ce qui se passe dans les pays voisins.

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