Lors d’un récent voyage en train entre Bâle et Genève, j’ai pu admirer la tactique d’un homme, la quarantaine, pour obtenir des infos très personnelles de la part de la voyageuse, belle femme d’une quarantaine d’années, élégante et avide de confession publique.

N’étant pas assis côte à côte ou vis-à-vis, ils parlaient assez fort pour que tout le wagon les entende. Grâce aux questions fort incisives de l’homme au costard gris, nous avons appris:

  • qu’elle était une vraie genevoise de souche (par rapport à tant d’autres qui ne le sont pas!)
  • le quartier et la rue où elle habitait (pas le numéro toutefois)
  • qu’elle était divorcée depuis 2 ans, mais seule depuis 4 ans
  • qu’elle n’avait pas d’enfant parce que son ex-mari était un psychopathe!
  • la taille de tous les membres de sa famille, du 1m50 de son frère à son 1m80
  • son nom de jeune fille et celui de sa mère (la vraie genevoise donc)
  • qu’elle ne fumait pas, mais qu’elle aimait boire
  • qu’elle aimait les Suisses Allemands
  • qu’elle n’avait pas encore retrouvé de compagnon

De lui, nous ne saurions rien, si ce n’est son origine suisse allemande et son dégoût pour les Genevois, la pire espèce de la Suisse selon lui! Tout ce qui genevois l’insupportait, des entreprises aux transports publics, lui qui vit dans l’arc lémanique. Il est descendu du train avant la belle, mais à mon grand étonnement, n’a pas donné sa carte de visite et n’a pas demandé son numéro de téléphone. Il l’a quittée sur une poignée de main, lui souhaitant de retrouver un amoureux, suisse allemand si possible! Finalement, les Suisses Allemands sont de grand timides et la « vraie Genevoise », pas si hardie ;-)

Si cette discussion avait eu lieu sur le net, j’imagine les hauts cris des bien-pensants et leur appel à contrôler ce qui s’y passe!  ;-)

 

La fille du RER stranger on a train